Sur fond de krach boursier, de crise économique, flanquée entre deux guerres, bercée par le Jazz, Gabrielle, maintenant jeune femme, cherche sa voie pour trouver « sa voix ». À part elle, il ne reste à la maison paternelle que sa mère Mélina et sa sœur Clémence. Passablement appauvri, l’univers familial ne cesse de se rétrécir tandis que le fossé, entre Mélina et Gabrielle, grandit. Car, en parallèle à sa carrière d’institutrice, Gabrielle s’ouvre au monde des arts et de la culture, en côtoyant, notamment, des immigrants français, belges, ukrainiens, italiens, mais également le milieu anglophone de Winnipeg qui l’initie à la littérature anglaise et américaine. La jeune femme a soif d’émancipation et tout ce qui lui permet d’échapper à son sort « petit et convenu » de Franco-Manitobaine, l’amène non seulement à se construire un idéal plus grand que celui proposé aux femmes de son époque, mais ultimement, à nourrir le rêve fou de partir en Europe.